L’exploration de l’hypersensibilité aux antituberculeux est indispensable afin de pouvoir traiter la tuberculose. Notre but est de préciser le rôle du test de réintroduction des antituberculeux dans l’identification du traitement incriminé dans l’allergie et de décrire ses effets indésirables et ses limites.
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 20 cas d’allergie aux antituberculeux explorés pendant la période allant de 2010 à 2015. Après le consentement éclairé des patients et la disparition des signes allergiques, nous avons procédé à la réintroduction successive des antituberculeux un à un chaque 3jours.
L’âge moyen est de 41ans (24–66). L’allergie est apparue en moyenne après 17jours de traitement (1–60). Treize patients avaient des lésions érythémateuses prurigineuses et 7 avaient une urticaire. Quatre patients avaient une cytolyse hépatique et un avait une thrombopénie modérée. L’hypersensibilité était immédiate chez 8 malades. Le test de réintroduction des antituberculeux était réalisé en moyenne 7jours après l’arrêt des antituberculeux. Il a permis l’incrimination de la piazoline chez 13 patients, la rifampicine chez 4 patients, l’éthambutol chez 2 patients et l’isoniazide chez 1 patient. Au cours du test, tous les patients ont présenté des signes allergiques immédiats lors de l’introduction du test jugulés par des antihistaminiques. Un patient a développé un état de choc qui a répondu à la réanimation. Chez un patient allergique à l’INH, une accoutumance médicamenteuse à l’isoniazine a été proposée pour 1 patient. Chez le reste des patients, le traitement incriminé n’a plus été prescrit. La durée du traitement a été prolongée de 3 mois.
Le test d’introduction des antituberculeux est indispensable pour identifier le médicament incriminé dans la l’allergie et pour ajuster le traitement de la tuberculose.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
© 2015
Publié par Elsevier Masson SAS.